Nos expositions passées

Dominique Baudon

Du 11 au 31 mars 24 

Petites histoires de l’art

Dominique Baudon (1961) crée des mondes en papiers assemblés, froissés, chiffonnés, parfois brulés; elle intervient, dessine, découpe, colle à partir de représentations de tableaux classiques ou contemporains. Celles-ci sont ensuite reproduites, voire multipliées puis collées pour devenir volumes.

Avec des techniques qu’elle maîtrise à merveille, elle propose une réflexion sur notre société, l’art, les images; non sans humour, inquiétudes, cruautés, érotisme, tendresse ou poésie.

La série des « petites histoires de l’art » nous convie à partir d’expériences, de voyages, visites de musées, expositions, revues d’art; et questionne le marché, la transmission de l’art et de la culture. Dominique Baudon désacralise les oeuvres, morcelle les icônes, déshumanise les Vierges à l’enfant. Assemblages , triturations multiples, pliages divers et variés, autant de cosmogonies qui invitent à réfléchir l’idée de la reproduction.

Sa pratique du collage, du dessin et du chiffonnage est répétitive. Elle puise dans ses contemplations de la nature, les vibrations du végétal, du minéral, ces petites choses colorées observées durant ses marches.

Dominique Baudon est actuellement professeure de Dessin et de Pratiques expérimentales à l’Académie des Beaux-arts d’Arlon. Elle expose et donne des stages en Belgique et à l’étranger depuis des années.

Brieuc Dufour & florence Libotte

Du 04 au 25 février 2024

Meeting Point.s

Accrochage point.s de rencontre entre deux démarches expérimentales et intuitives, Brieuc Dufour dans le domaine de l’image imprimée, et florence Libotte dans le champ du dessin. 

Ce qui les rapproche dans leur processus de travail est l’ouverture aux possibles de leurs media: processus exploratoires, dans lesquels l’impromptu, la récolte/récupération, la déconstruction/reconstruction, l’accident et l’altération entrent en jeu, à différentes étapes. 

Travail aussi pour chacun où rien n’est fixé à l’avance ni ne s’explique de manière définitive, mais plutôt se vit, où le sens demeure ouvert et multiple, terrain de résonances, évocations et potentialités. 

 

GEOFFROY MOTTART

Du 11 nov. au  3 déc. 2033

3 flerissements dans l’espace public/ ville  de LLN :

10 –  18 novembre  2023  (+/- ) en fonction du maintien des fleurs

Nous avons le plaisir de vous inviter à l’inauguration – performance de Geoffroy Mottart dans l’espace public de LLN. Le parcours s’inaugure à la sculpture-banc de Yves du Monceau au lac de LLN à 10h le 10 nov. 23. Nous remontrons vers le fleurissement 2 au parking des bus et 3 la femme assise à l’esplanade pour terminer d’accompagner la performance de mise en place des fleurs par l’artiste. Le parcours devrait durer 1h30 max.

Geoffroy Mottart présente 3 interventions florales sur des sculptures en bronze dans l’espace public à Louvain-la-Neuve. Par ses performances, il donne une nouvelle vie, un souffle d’originalité aux statues oubliées, qui ne suscitent plus l’intérêt des passants, tout en fleurissant les lieux publics.

De plus en plus de personnes passent devant ces témoignages d’un autre temps qui nous relie à ce qui fait partie de notre héritage culturel. Ses interventions éphémères sont un moment de s’ancrer en imaginant l’histoire, c’est-à-dire la nôtre au moment d’être là.

Le photographe Philippe Jeuniaux participe à chaque installation, pour rendre compte de ses performances en images. Celles-ci sont exposées à la galerie espace 001 lors de l’exposition qui a lieu du 11 novembre au 03 décembre 2023), également à LLN.

Un événement artistique organisé par Espace 001, soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Province du Brabant-Wallon et la Commune de Louvain-la-Neuve. Merci à la famille du Monceau, l’Esplanade, Gigi Warny pour leur aimable autorisation et collaboration.

Expo de sculptures & dessins à la galerie Espace 001

11 nov. – 3 déc. 23

Geoffroy Mottart oeuvre la plupart du temps avec des matériaux vivants, qui avec le temps sont amenés à se modifier. Les fleurs se fanent, elle rétrécissent, la terre est friable, elle s’érode.

A la galerie, l’artiste expose des images de ses fleurissements passés mais aussi un ensemble de sculptures en plâtre,  terre ou faïence et des dessins automatiques sur papier. Il travaille ces différents matériaux par la répétition et l’accumulation d’un même geste. Comme pour les fleurs, il s’agit de matériaux fragiles, éphémères. L’intention est de poser un geste sur ces matériaux qui ont la particularité de pouvoir accepter la répétition. Leur qualité commune est de changer d’état par l’accumulation d’un geste entre le moment de la mise en œuvre de la matière jusqu’au moment où le geste est posé. Ainsi, ses pièces en terre ou en plâtre prennent une forme d’arc arrondi lié au geste du bras et marquent des traits systématiques mais irréguliers jouant avec la lumière retenue dans les formes organiques.

Ses dessins sont faits à partir de moments de sa vie où il choisit de dessiner aléatoirement en état de semi-conscience. Il trace des points comme pour retenir la mémoire sismographique de ces expériences. Ce sont des moments-fréquences de vie inscrits sur des feuilles de carnet ou des formats A4. En face, disposées au sol, la série d’assiettes empilées et incisées. Entre les traits sur papier et les incisions circulaires dans la céramique, tout comme pour les fleurissements, le geste répétitif, accumulatif revient inlassablement pour rappeler l’attention à ce que l’on voit.

Table-ronde autour des interventions florales de Geoffroy Mottart dans l’espace public. 

Conversation co-animée par Valérie Loiseau (psychanalyste et enseignante), Geoffroy Mottart (artiste et enseignant), Pascale Simonet (psychanalyste et artiste), Luc Stokart (photographe), Pierre Vincke (juriste et écrivain)

Embellissement, provocation, irrévérance, éphémère, art environnemental, espace public, …?

Date: dim.12 nov. à 18h30

Lieu: Espace 001, rue Michel de Ghelderode, 1- 1348 Louvain-la-Neuve

Bienvenue à tou(te)s! 

ELISE LEBOUTTE

Du 17 septembre au 08 octobre 2033

Les peintures d’Elise Leboutte (née à Dinant en 1984, vit et travaille à Bruxelles) sont faites d’émulations lumineuses, de séquences méditatives où l’ombre et la lumière se confondent, reflétant sa fascination pour le caractère éphémère de celles-ci et leurs variantes subtiles au travers de la couleur, mais aussi l’ambiance et l’espace, les frontières et les surfaces.

Cette exposition tente de créer une poétique du lieu par les peintures, elle invite le spectateur à observer attentivement l’espace et la lumière d’un lieu à travers les oeuvres.

Inspirée par espace 001, elle reprend les ombres dessinées sur les murs et sur les sols, dans un mouvement oscillant entre extérieur-intérieur, ombre et lumière, qu’elle a photographié dans un premier temps et peint ensuite à l’acrylique sur toile, avec des glacis qui laissent la lumière apparaître en douceur, toujours suggérée, avec des effets produits par le jeu des recouvrements de la peinture. Les voilures de teintes appauvries recouvrent les fonds colorés, révélant la lumière qui semble venir directement du tableau. 

Les photographies modifiées sur Photoshop permettent de dégager les zones sombres et claires, et sont recadrées pour faire ressortir un détail ou dissiper une forme. Ce passage par la photographie et le dessin aussi permet de fixer l’apparence de la lumière dans l’instant pour ensuite la transposer dans ses peintures. La peinture va permettre de déployer une image, de rendre visible cette lumière, diffuse dans ses vibrations, qui émane des différentes étapes d’un processus technique lent et consciencieux.

Les halos suggèrent parfois des éclairages de nuit, des lueurs filtrées, clartés floutées, ellipses qui rappellent des sensations éphémères.

Tout cela confère une présence physique forte à ses peintures qui captent quelque chose de fugitif de la lumière qui se frotte aux surfaces et donnent à voir cette perspective évanescente. Elise Leboutte ne peint pas seulement la lumière, elle y est pleinement engagée. 

Ela Stasiuk

Du 25 juin au 16 juillet 2023

Ela Stasiuk (née en Pologne, vit et travaille à Bxl), présente une exposition entre images peintes, abstraites et images photographiques, principalement des portraits.

Fait de taches et de masses fluides, d’accidents provoqués par les coulées et interactions des couleurs mêlées aux transparences qui se répandent en murmurations sur la toile, son monde imaginaire est là, de réactions instinctives aux couleurs, distillant de nouveaux espaces lumineux. Avec une technique acrylique empruntée à l’aquarelle et au dripping, Ela Stasiuk crée des champs chromatiques harmonieux, des espaces qui ouvrent des dimensions rêvées, convoquées par les couleurs et les voiles successifs que créent des formes plus ou moins denses qui se fondent en mouvements lents.

Il y a dans ses oeuvres peintes et photographiques quelque chose du dévoilement; les formes et les sujets mis à nus apparaissent, mais ne sont jamais tout à fait visibles en même temps, dans un jeu subtile qui alterne avec l’effacement.

Les regards sont dissimulés ou détournés de l’attention vers l’objectif de la caméra, se perdent dans les couleurs vives d’éléments végétaux portés par les sujets, comme des coiffes ou des masques organiques pour mieux se fondre à cet environnement créé qui absorbe et ré-enchante. Un espace figuré, vision fictive dans le vivant, un paysage, une nature où il ferait mieux vivre. Dans ses images construites et ses autoportraits, sériels et scénographiés, les regards sont fixes, méditatifs, voire les yeux fermés. Les sujets semblent figés dans cet instant de la composition, dans leur apparence, absorbés à ce que eux seuls semblent percevoir, à la fois présents et absents, ils nous invitent à sentir cet ailleurs que les formes, couleurs et éléments réunis instantanément nous révèlent avant leur disparition.

Des chorégraphies accompagnent certaines séries chromatiques liées aux saisons et leurs couleurs; entre fonds, corps et danse, un mouvement de va-et-vient des formes se recréé en continu entre l’artiste et le monde.

Justine Van Impe

Du 14 mai au 11 juin 2023

Justine Van Impe fabrique des œuvres textiles tridimensionnelles à mi-chemin entre la sculpture et l’installation paysagée. Fascinée par l’art topiaire, cet art du paysage basé sur la taille sculpturale souvent architecturée de végétaux dans les jardins paysagés, elle sculpte des pompons à la manière des arbustes. La densité des volumes définis, les silhouettes aux formes arrondies participent à un univers enjoué, créant son propre jardin ouvragé donnant des formes diverses qui laissent place à l’imaginaire du spectateur. Avec des dégradés de couleurs contrastées ou simplement unies mais qui ne sont jamais effets du hasard, Il y a une forme de radicalité gestuelle de la découpe et de la taille du textile, extrêmement précises.

Il y a aussi une grande oeuvre tissée, issue de la tapisserie, dans la technique et par sa taille. « Cette oeuvre évoque un paysage imaginaire, fait de mouvements, de liberté, de courbes, de reliefs conjuguant textures poilues, taillées, coupées et tondues. Le dégradé constant des couleurs résonne avec la plastique de l’œuvre et la dynamise » J.Van Impe

Celle-ci garde toutefois une certaine ambivalence, à la fois entre l’image et le sculptural, le monumental et le plaisir tactile, mais aussi entre le traditionnel et le contemporain. Les formes oscillent entre la tradition du tissage classique et des techniques contemporaines qu’elle crée; Tissé au point tapis, et sur le principe de la chaîne apparente, elle garde les bords en coton pour créer des masses qui tiennent, et qui sont ensuite taillées. Justine Van Impe explore sans cesse des techniques anciennes qu’elle actualise dans les volumes qu’elle crée à partir de la bidimentionnalité du tissage. Tisser, couper, tailler, égaliser, ces gestes infiniment répétés qui l’unissent au vivant.

Petra Vanwichelen

Du 25 mars au 23 avril 2023

Pétra Vanwichelen présente à l’espace 001 une exposition personnelle où elle mêle dessin et textile. Elle transforme des matières textiles en formes organiques flottantes et légères. Son oeuvre oscille entre les matières façonnées et déformées et l’immatériel convoqué par l’éphémère. Elle explore la mémoire individuelle et collective. Les matériaux utilisés dépendent d’un choix conceptuel et du sujet: coton, laine, lin pour le textile et fusain, encre pour le dessin sur papier. Il y a toujours une interaction entre le matériau et le sujet. La matière douce est une référence au passé, à l’artisanat; Elle est aussi point de départ, le textile trouve ensuite sa propre voie et permet des résultats inattendus. 

Les petites œuvres sont des lieux de repos et les dessins sur papier annoncent les suivantes. Des liens qui rehaussent l’importance du « faire » et qui permettent de tenir « quelque chose ». Pétra décontextualise des phrases, des mots crochetés deviennent illisibles dans le processus qu’elle met en lien avec la perte de l’usage du langage. Des branchages, des racines tentaculaires prennent forme sur le papier, tout un travail organique s’opère entre ses oeuvres comme une longue suite qui se suffit à elle-même.

La recherche d’équilibre, la création de liens et l’utilisation du fil rouge dans son travail est intuitive, elle est métaphore et usage. Elle va et vient du textile au dessin comme à la peinture, le tout formant une oeuvre d’une grande unité, cohérente et organique qui suscite tout notre imaginaire.

Pierre Toby

Le 11 mars 2023

(extraits), carnet brun 

L’idée qui guide sa proposition est de créer une succession d’expositions fragmentaires dans differents lieux pour élaborer une réflexion quant à la peinture dans l’espace. Pierre est peintre et ce qui l’intéresse c’est la peinture dans sa relation à l’espace. L’appréhension formelle de l’espace est une dimension centrale de son travail, pour lui il s’agit d’activer un élémént, une forme, un mot…et la possiblité de son exposition dans celui-ci.
Un morceau d’arbre qui gravite au mur …Une grande feuille de papier avec une image et du texte, en suspension au centre du mur de la galerie et des textes sur papiers sont disposés au sol, le tout donnant lieu à une fresque. on est invité à déambuler parmi les mots et l’abstraction des images rendues abstraites, prenant place au sol et au mur. C’est un langage idéel et poétique en prise avec l’espace de la peinture qui se crée, qui s’élabore. Au final des extraits sont imprimés, en édition limitée numérotée et signée, et une seconde édition, à grand tirage, en format pdf avec certificat.

Martin Chaumont

Du 5 février au 5 mars 2023

Sur le Qui-Vive

Le titre de cette exposition nous invite à entrer dans cet état d’extrême attention à ce qui peut survenir. La peinture offre cette extraordinaire opportunité à Martin Chaumont (né à Liège, 1993) de s’approprier cette expression qui l’anime pour créer.

A l’affut d’images qui l’entourent pour trouver des motifs à peindre, le long de ses promenades à vélo ou sur les cimes d’horizons nocturnes et des astres qu’il capte en mouvements lents, presque à l’arrêt, Martin Chaumont traque ces images de la nature pour en révéler sa propre conception. De la réalité des paysages et des sous-bois qu’il traverse à toute allure, qu’il traduit avec des flous et des visions fragmentées, ou des images peintes de phénomènes lumineux qu’il invente ou recrée, peut survenir à tout moment quelque chose d’inattendu.

Dans des mouvements figés dans l’espace, les feuilles d’arbres mortes nous surprennent, immobiles et graves. Ses toiles sont des successions de moments silencieux, habités par les ossatures des arbres qui invitent le doute et l’imaginaire à opérer, par des choix de cadrages agrandis, désaxés menant à une forme d’abstraction. A travers ces observations, il questionne l’image dans le « presque rien ». Il gomme parfois une partie du motif des branchages d’un arbre ou fait un close-up dans les lumières hivernales qui se renouvellent avec les séries. Il utilise des couleurs terriennes, appauvries, presque dormantes. Mais le mouvement, la vibration de l’air sont les sources de ses grandes peintures que rien ne semble perturber.

Sur le qui-vive, c’est être dans cette attention inaltérable, précise que requiert la peinture par le regard, en suspens entre mémoire et imaginaire. C’est rechercher constamment une force picturale par la sobriété d’une composition, pour en extraire une forme contemplative, voire énigmatique. C’est saisir les moindres nuances de couleurs sur la toile, tout comme ses tonalités. Peindre et donner à voir le vivant pour résister avec lui. Là est l’événement latent que l’on guète.

justine Englebert

Du 20 octobre au 20 novembre 2022

Justine Englebert, jeune artiste issue de l’atelier de dessin de l’Académie Royale des Beaux-Arts à Liège, diplômée en 2022, présente une exposition autour de la ligne et de la couleur, éléments centraux de sa démarche actuelle.

Instinctif, ce travail se révèle par le choix de couleurs intenses et de lignes rapprochées. Ses dessins aux crayons de couleurs créent des rythmes et grouillent dans des directions qui se croisent, provoquent des intersections aux tonalités nouvelles qui peuvent parfois perturber la rétine du spectateur. La rigueur, les détails, la minutie sont des éléments importants même s’ils restent imprécis.

Sans intentions préalables, seules les lignes et les couleurs viennent répondre au fur et à mesure aux vides pour créer des dessins de formats variables, toujours saturés de faisceaux lumineux générant des dimensions dynamiques par associations et superpositions de couleurs, oscillant avec les transparences. Il y a aussi les dessins aux pastels, plus aériens par moment, plus saturés aussi. Ensuite mis en espace, les dessins forment de nouvelles configurations qui jouent avec les plans, les lignes et l’espace dans lequel ils s’inscrivent.

Cécile Ahn

Du 17 septembre au 09 octobre 2022

Pour cette première exposition à la nouvelle adresse d’espace 001 et qui répond à la thématique «métamorphoses» du parcours d’artistes de LLN fin septembre, Cécile Ahn présente un ensemble d’œuvres de petits et moyens formats émanant de papiers imprimés, récupérés: journaux, magazines, publicités toutes-boîtes, papiers d’emballage de boucherie ou de chicons que l’on jette souvent après usage unique.  Des papiers sans valeur qui subissent une série de métamorphoses: l’artiste se les approprie et leur fait vivre des manipulations sophistiquées, des torsions qui donnent cette dimension de légèreté organique convoquée en combinaison avec le maillage. 

D’abord, elle collecte les papiers, les défait par des découpes, fabrique des fils torsadés  en bobines avant de les tricoter, tisser ou crocheter. Elle crée ainsi des toiles ou des filets de mailles souples constituées par l’accumulation de boucles. Les gestes lents et répétitifs finissent par révéler la beauté de ce matériau ordinaire. Parfois elle choisit de leur donner une apparence extensible par les mailles, d’autres font penser à des étoffes tissées, plus serrées, dont les fils s’entrecroisent dans plusieurs directions. Les œuvres peuvent être tendues sur châssis ou libres et souples dans leur apparence textile ou encore en volumes. 

Les motifs tendent à une certaine géométrie de couleurs mêlées de gris d’écritures rendues illisibles par les différentes manipulations du papier.  

Ses tissages révèlent les couleurs et variations imprimées qui s’exhibent dans les métamorphoses successives des papiers. Comme Pénélope, Cécile Ahn défait le papier et le tisse. Concevant sa démarche comme une longue épreuve de patience, consistant  à « faire semblant de » tisser tout-en-donnant forme au papier usagé.

                           

Nathalie Dandoy

Du 11 juin au 3 juillet 2022     

        La terre est bleue comme une orange. P. Eluard

Faits de fines trames de couleurs qui se déclinent, les dessins à l’encre de Nathalie Dandoy nous plongent dans des immensités chromatiques.

De gauche à droite, elle réitère le geste jusqu’à épuisement de l’encre sur son fin pinceau et les traits s’arrêtent, puis reprennent gorgés d’encre, avec des infimes nuances pour combler le vide…et se voient recouverts de nouveaux traits qui se succèdent. Les dimensions chromatiques changeantes se mélangent à l’horizon des petits trais à l’infini. Certains sont rangés, d’autres tendent au chaos mais toujours gardent cette régularité de rythme. Ils sont accompagnés de mots, de pensées écrites, expressions de doutes, de vulnérabilités, qui font partie du dessin. Avec des gestes concis, simples et précis, les mouvements infimes se déploient sur les papiers.

Ces aplats de lignes successives se font parfois à l’aveugle, prises dans une temporalité qui tient au remplissage de la feuille, sur des longueurs de papier variables que l’artiste déroule au fur-et-à mesure. Elle les ré-enroule ensuite, car le dessin ne tiendrait pas tout entier sur sa table, de sorte qu’elle ne voit le résultat final de ses compositions qu’une fois terminé, accroché aux murs.

L’artiste se nourrit de podcasts, d’émissions culturelles, des pensées récoltées dans ses carnets ou de longs silences méditatifs au cours desquels le geste s’applique à la couleur de sources d’inspirations variées. Il y a aussi les couleurs des vignes à l’automne lors de sa résidence en Bourgogne ou des paysages des Fagnes, des études autour de maîtres de la peinture comme Spilliaert ou van Gogh. Des petits formats, séries quotidiennes qui s’exécutent directement dans des lieux publics, des cafés ou autour du lac.

Les all over de Nathalie Dandoy sont éminemment patients, méditatifs, en quête incommensurable de liberté .

« La terre est bleue comme une orange », poétique qui traverse de long en large sa démarche, vers la beauté, miroir de l’univers, de l’instant qui est trait, union dans le regard des infinies répétitions de gestes qui nous renvoient aux mystères qui habitent le monde. Dans ses dessins comme chez Éluard, la terre est céleste.

Emmanuel Kervyn

Du 24 avril au 22 mai 2022

Pour cette première exposition personnelle à l’espace 001, Emmanuel Kervyn, présente un ensemble d’oeuvres dans une dualité papier/métal, une série de pièces qui se situent aux seuils de la lisibilité. Opérant des découpes et des incisions géométriques, au caractère souvent graphique, un alphabet imaginé par des segments tranchés dans le papier, des formes et des trames dans les filets des treillis découpés du métal. 

L’oeil est constamment sollicité par des jeux optiques: les papiers incisés, la feuille de plomb ou les treillis découpés révèlent sans cesse de nouvelles formes. Les oeuvres oscillent entre mouvements alternés de noirs et blancs, de lumière et de vibrations. 

Alphabets manquants, espaces, signes abstraits prennent forme au rythme de découpes minutieuses. Les dessins au marqueur sur papier faits de traits répétitifs s’entre-lassent, les tensions des vides, des incisions géométriques sur les surfaces créent des conditions poétiques renouvelées. 

Il y a aussi des volumes faits de compressions de boulettes chiffonnées, insoumises et rebelles au format qui leur a été imposé pour faciliter la lecture d’un roman. L’idée d’une dématérialisation de l’objet par le geste; C’est le volume de pages déchirées et chiffonnées de ce que représenterait le contenu de ce livre qui s’offre à nos yeux et non son sens. 

Avec les sculptures sur socle à partir d’une ramette DIN A4, volume de papier bien pratique qui structure nos modes de communication standardisés, Emmanuel Kervyn pousse au paroxysme cette rébellion de feuilles A4 et en nie toute utilité pour l’ériger au statut de sculpture en marbre blanc ou en papier chiffonné. 

Relieur de profession, Emmanuel Kervyn est intéressé par la nature visuelle et graphique des matériaux existant dans leur apparence ordinaire. Il s’approprie cette matérialité pour explorer au- delà de l’utilité et peut-être lui redonner sens. Il accomplit des gestes répétitifs et précis pour trouver une forme de troisième dimension. Sa démarche idéelle repose sur l’observation, sur des jeux de langage, de formes et de constructions sémantiques, dans un va-et-vient du réel à l’imaginaire. 

Virginie de Limbourg

Du 5 mars au 10 avril 2022

Pour cette première exposition personnelle à l’espace 001, Virginie de Limbourg (1975, vit à Louvain-La-Neuve) montre des dessins sur papiers japon, support qu’elle affectionne pour sa malléabilité et finesse. Avec des gestes ancrés, répétitifs, instinctifs, elle crée à partir d’un souffle toute une géographie de dessins abstraits faits de chiffonnages, de trames de couleurs, de gestes rituels et méditatifs mêlant des points scintillants à l’infini.

C’est le temps capté sur papier de tout un biotope qu’elle restitue, d’un processus organique, des changements imperceptibles du temps, des lueurs qui émanent des pigments sur le papier lui-même recouvert de nombreuses couches d’encre, de pastels gras, d’aquarelle et gouache. Certaines oeuvres, sous l’effet de ces couches de couleurs sont des aplats aux nuances nacrées, dorées qui font penser à des tapisseries, des tôles ou des continents éclatés. Ces surfaces légères expirent l’intériorité organique des matériaux altérés créant un sentiment d’infini. D’autres sont des ėcrins faits de plis qui reflètent la lumière en trois dimensions. Directs, ces dessins se révèlent d’une constante productivité et des métamorphoses qui en résultent, à l’instar du vivant.

Vincent Delpierre

Du 13 novembre au 19 décembre 2021

VARIATIONS

Vincent Delpierre ( né à Charleroi en 1964 , vit et travaille à Sart-Dames-Avelines ) puise son inspiration dans les jardins et son environnement direct. Il écoute aussi musique 3.  Cette exposition évoque les variations GOLBERG de J.S. BACH, une musique qui part d’un même thème, qui se développe et revient au point de départ.

Les même thèmes suivent un grand cycle au fil des saisons et s’inscrivent dans une évolution permanente. Vincent Delpierre convoque des formes librement choisies, des couleurs harmonieuses, des aplats lumineux, recrée à partir d’éléments existants, mêlés à des motifs géométriques et graphiques, des champs colorés, structurés de trames et de constructions qui se superposent, pochoirs, jeux de surfaces, couleurs, lignes. Des citations de la peinture ancienne sont fréquentes parmi des architectures de couleurs, ces motifs passent d’une série à l’autre et se renouvellent.

Ses oeuvres, rythmées en séries par les saisons et le temps, se jouent des couleurs et matières. La brillance de l’huile alterne avec la matité de la peinture acrylique. Les superpositions  et structures abstraites marquent la métamorphose de lieux, l’organisation des éléments, d’espaces végétaux ou architecturés qui se fondent, de paysages picturaux empruntés d’un monde enfantin convié par le coloriage. Par ces combinaisons joyeuses qu’il décline également dans des dessins au crayon, il témoigne une recherche d’équilibre constante entre le monde naturel qui l’inspire et sa pratique picturale. 

Roby Comblain

Du 11 septembre au 23 octobre 2021

KERN

Roby Comblain active, déplace, assemble, amasse des scénolinos sur le sol de l’espace d’exposition. Volumes, papiers griffés, gravés, chiffonnés semblent résister à la pesanteur.

Horizons de volumes aux lignes dont les trajectoires se croisent et s’embrassent; de l’horizontalité à la verticalité de l’empilement par le geste, la main de celui qui passe par là; Kern marque la présence de l’artiste, du montagnard, du visiteur, le repère qui permet de continuer le chemin et revenir sur ses pas.

Une attention particulière est donnée à la présence de l’être dans le paysage qui s’inscrit dans cet espace-temps, invitant le visiteur à créer librement la suite du parcours pour se trouver plus loin face à d’autres oeuvres…. encrages de noirs, multiples de transparences, imprimés, pliages, cahiers d’écoliers. Roby Comblain déplace la gravure hors de son cadre traditionnel et modifie notre perception de celle-ci. Froissements et pliages du papier, empreintes monochromes sur bois, géométries de gris délavés constituent l’essentiel du vocabulaire de l’artiste ces dernières années.

Pour cette exposition à l’espace 001, sont montrées plusieurs œuvres récentes dont les cahiers d’écoliers réalisés pendant les derniers mois de confinement, petits scénolinos, impressions aux géométries bidimentionnelles.

Un article dans Actuel, revue d’estampe contemporaine, est publié à l’occasion de cette exposition avec des textes de Jacques Vandenschrik dans le numéro de septembre 2021.

Roby Comblain est belge, né en 1955 à Bujumbura, au Burundi. Il est plasticien et scénographe. 

Féminin/sacré #4

Du 29 mai au 04 juillet 2021

Laurence Demaret

Sophie Oldenhove

Jacqueline Stokart

Quatrième volet d’exposition consacrée au féminin/ sacré; une immersion dans le corps, la cellule, la matrice féminine, les organes féminins, qui nous amènent de la manière la plus directe et proche de nous-même à ce mystère, ce noyau capable de donner vie, essence même du féminin / sacré.

Laurence Demaret présente une installation vidéo et une série de pièces en céramique aux couleurs naturelles et multiples comme celles des peaux qui sont réunies sur un support. Révélées par lignes végétales, les formes se sont transformées en vulve (appareil génital féminin externe) pour au final évoquer les formes des coquillages liés à la fécondité et à la vie originelle. Chacune des pièces est unique et l’ensemble forme un hommage à la femme dans toutes ses variations à travers le temps et l’espace. Une vidéo est projetée dans l’espace et plonge le visiteur dans le mouvement perpétuel des vagues. Cette image reliée à la lune et au cycle de la femme, par sa couleur rouge exprime la puissance de la vie.

Récemment, Sophie Oldenhove part de son expérience de menstruations pour collecter une encre intime, qu’elle utilise pour dessiner sur papier des formes liées à la féminité, à la nature, à la matrice, source de vie. Des plongées dans l’intime. Ses dessins sont comme des couches successives, des membranes superposées. Elle a aussi réalisé un cocon en bois, sorte de matrice enveloppante dans lequel on peut se lover ou sur lequel s’assoir. « Un espace intérieur à protéger, un refuge, une grotte, une enveloppe, un abri, un nid, une zone, une alcôve, un repaire, un intérieur, un chez moi, mon espace, mon utérus, ma bulle » Sophie Oldenhove

Jacqueline Stokart attirée par le trait, que se soit dans ses installations, ses dessins, fait des liens; pour ce projet sur le féminin/sacré, elle présente une installation murale, un blob, espèce d’organisme unicellulaire et des dessins au fusain, graphite et aquarelle autour de la cellule, l’élément de base composant tous les êtres vivants. La cellule plus petite source de vie, désigne un territoire limité par une membrane et éventuellement entourée par une paroi, ce concept l’intéresse biologiquement mais aussi  humainement parlant. Il  sert de prétexte à une recherche qui a pris plusieurs formes plastiques.  Jacqueline Stokart propose une approche du corps dans son organicité, comme un lieu sans conscience perturbée par la culture, libre de tout cliché, juste dans la pulsion première de vie. « Un ultime lieu de liberté dans lequel la forme de la cellule, le noyau, la membrane qui la cerne, la démultiplication, et son éclatement, libère de la représentation de la féminité idéalisée. La cellule comme un lieu qui n’est ni masculin ni féminin mais bien un espace de retranchement dans lequel ce n’est plus le masculin qui crée ; la cellule devenant alors un espace privé à partir duquel le féminin s’invente et se crée » J. Stokart.

Féminin/sacré #3

Du 18 avril au 15 mai 2021

Virginie de Limbourg

Sarah Behets

Esther de Patoul

Trois artistes réunies, issues de l’atelier de dessin de Lucien Massaert. Trois artistes qui ont développé avec les années des démarches qui s’émancipent de l’atelier du maître avec liberté, légèreté, délicatesse et poésie.

Virginie de Limbourg s’est posé la question du féminin/sacré face aux aléas du confinement, comme une question nécessaire, sacrée presque, en cette période que nous traversons tous actuellement. Le geste quotidien est souvent minimisé, sans valeur, désacralisé, et pourtant c’est à ce quotidien et ces gestes répétitifs que nous nous accrochons. Chez elle, le geste répétitif est central. Ses oeuvres sont faites de points à l’infini et forment un tout, hypnotique, scintillant dans ses profondeurs, quelque chose de sacré. Associé à la répétition de points, à des associations de couleurs dorées, nacrées, au pliage du papier amplement recouvert de teintes aux reflets variant dans les plis, peut-être déposé sur un fil, à la manière du linge. C’est aussi l’origami qui crée le cerf-volant qui s’envole, loin à l’infini, le geste répétitif qui voyage léger par la suite. Un pli écarté ou cousu, maintenu, génère aussi quelque chose de précieux; un carnet ouvert dans lequel certains dessins peuvent faire penser à l’ornement,  la coiffe, un bijou, un écrin. Elle plie et coupe délicatement ses dessins sur papier japon comme des noeuds, sans intention comme pour un patron (dans la couture), seule la main guide le geste. Liberté du geste dans sa souplesse, que l’on retrouve dans ses collages, puis la couture répare, réorganise, ré-invente, propose une lecture nouvelle, et une métamorphose s’opère.

Esther de Patoul met un voile sur l’intime. Pour elle, le féminin/ sacré part de l’intérieur, de notre connexion terrestre, nos racines. Elle utilise la photo, le dessin et le batik pour aborder simultanément l’être voilé/dévoilé.  Empreintes de tissus et immersions de papiers dans les teintures ou l’encre de chine. Le batik, technique traditionnelle, s’obtient avec la cire ou la paraffine chauffées, appliquées sur du tissu, immergé ensuite dans des teintures. Les tissus s’effilent durant des heures avant de les poser sur des surfaces papier. Les gestes sont guidés par l’impulsion ou la retenue d’un souffle. L’essence de sa démarche est l’intuition, l’inspiration et l’intimité. C’est un travail d’ancrage, sur les racines, par l’appropriation de gestes traditionnels, un savoir-faire transmis. Les photos sont des instants qu’elle a voulu capter dans les gestes simples et répétitifs avec les tissus défilés qu’elle plonge ensuite dans des liquides. 

Sarah Behets travaille actuellement la gravure, bien que sa démarche initiale parte du dessin sur papier. Chez elle, on trouve une absence-présence des images imprimées mises en œuvre; oscillations, jeux subtils de mouvements de l’image, modulations de l’empreinte. Entre légèreté et gravité, l’univers qu’elle crée est fait de flous, de vibrations, de minces déplacements qui créent des espaces entre qui se font échos. Ces formes activent et concrétisent l’espace, avec des équilibres à trouver. Leur dimension vibratoire est de nature à rejoindre le sacré en tant que souffle de vie, respiration, dans les interstices.

Féminin/sacré #2

Du 13 mars au 10 avril 2021

Noémie Goldberg/Nogold

Txiki Margalef

Pour ce deuxième volet d’expositions, sont réunies deux artistes qui créent avec leurs oeuvres une ambiance propice à se connecter à ce féminin/sacré qui tisse le fil de cette programmation. 

L’oeuvre in situ de Noémie Goldberg/Nogold est un capteur d’espace à emporter avec soi pour se connecter où on veut et quand on veut à son féminin/sacré. Ce dispositif personnel et intime est composé d’éléments qui sont à la fois œuvres d’art, à la fois connecteurs vers cette énergie invisible – car réalisé avec des couleurs et des formes aux qualités qui facilitent une connexion au féminin/sacré. Ce vortex énergétique d’art accompagnera une quête du féminin/sacré pour cheminer vers nos aspirations, vivre l’inconnu avec beauté. Il nous invite à entretenir cette ouverture vers notre féminin/sacré, source d’intuition, de confiance et de créativité, de clairvoyance et d’harmonie. 

Txiki Margalef présente des oeuvres à partir du corps humain, réalité à la fois complexe, insaisissable. Le corps est mis en forme avec des images découpées et assemblées en collages « pop », souvent sur fonds noirs-nuit, d’un moi mis en morceaux et qui fait l’effet de vues kaléidoscopiques.  Le corps nu est affirmé et fait penser au mandala ou à la fleur, qui hypnotisent par cette féminité énigmatique. C’est le corps fantasmé qui renaît comme la fleur et nous invite à nous interroger sur notre propre corporéité.

Feminin sacré #1

du 24 octobre au 15 février 2021

Diana Acosta, Benoît Félix, Anne-Sophie Georges

Pour ce premier volet d’expositions F/S, sont réunis trois artistes qui ont répondus de manière très différentes à la proposition. La jeune artiste Diana Acosta questionne l’acte artistique et le rôle de l’artiste, dans une vidéo où elle se met en scène en pleine crise mondiale de Corona virus. Face à elle, la pratique minutieuse, inlassable, de broderie que présente Anne-Sophie Georges. L’une questionne le rôle de la pratique artistique sans arriver à une réponse absolue, l’autre profite de l’occasion du lockdown pour broder de plus belle. Benoît Félix joue sur l’illusion de l’image, de l’objet montré comme support de sa propre monstration. Ce ne sont pas à proprement parlé des poils ou des fils et pourtant ses oeuvres nous ramènent visiblement à des toisons ou ces zones intimes, presque taboues et dans ce même temps aux normes visuelles et corporelles que nous inflige un regard orienté par des standards dictés par les normes esthétiques dominantes du corps. Les dessins coupés au cutter amènent la possibilité de l’abstraction poétique du corps qui est omniprésent dans toute la démarche de l’artiste, ils deviennent volumes, « incarnés » dans l’espace. Légèreté du trait tiré de bout en bout face à des dessins de formats carrés (Anne-Sophie Georges) qui tendent à s’effacer, évidés par la broderie (sans fil) et qui peuvent faire penser aux reliefs de cartographies imaginaires, ou à des textures minérales. Avec la vidéo de Diana et sa voie suave, on est continuellement appelé dans cette tension palpable à se demander quel est l’impact de ces pratiques, de nos pratiques quotidiennes ? Ces œuvres ne renvoient-elles pas à leur manière à nous demander de repenser une forme d’équilibre; cette intériorité fragile, enfouie, ne serait-elle pas à revisiter? Ce qui tient à un fil aujourd’hui peut être actualisé à travers des rituels ancestraux, comme le rituel du thé de valériane ou le rituel de création artistique car il donne l’occasion au magique d’opérer avec toute sa force.

Du 12 Septembre au 10 octobre 2020
EN DEÇÀ ET PAR DELÀ

Les dessins de Laurence Demaret semblent puiser leurs sources d’inspiration dans la nature, ou dans des dimensions sonores invisibles. On dirait qu’elle absorbe ce qu’elle y voit, entend, l’affine dans son esprit et son imagination, sa sensibilité sont révélés sur le papier dans des gestes directs, énergiques. Il y a dans ces dessins de subtiles mouvements entre improvisation et composition, entre calme et mouvement. Sans intention préalable ou l’idée du dessin fini, elle laisse liberté à l’imprévu des matières, textures, préférant les traits, hachures, tâches. Se mêlent des formes arrondies cernées d’un trait noir, des couleurs sombres et éclatantes, presque sonores qui modulent la composition par des vibrations avec des profondeurs de teintes superposées où joue la lumière. Les formes chahutent le vide avec finesse. L’énergie qui se libère de ses dessins touche directement l’émotion par le geste abstrait et libre. C’est une œuvre qui sollicite l’imagination du visiteur dans un espace poétique où la représentation abstraite d’une nature organique dont l’homme fait partie et dont elle traduit les pulsions, tensions, mutations et où la beauté de formes « primordiales » invite à la contemplation.
 

Gaspard CATTEAU & Brieuc DUFOUR

Du 7 mars au 4 avril 2020

BIVOUAC

Un bivouac qui invite des témoins à prendre part à un déambulation sensorielle parmi des œuvres qui sont là pour être regardées bien sûr mais aussi manipulées, animées d’un esprit ludique et de libre interprétation. Elles invitent à se les approprier pour en détourner leur fonction première. Un art pleinement relationnel dont le sens et la portée sont librement laissés au visiteur-témoin. Le propos s’inscrit dans la continuité de pratiques contemporaines qui prennent pour point de départ théorique et/ou pratique la sphère des rapports humains. C’est par une approche hollistique du geste (para)médical (Brieuc Dufour étudie actuellement parallèlement à ses études artistiques des études de psychomotricité) qu’ils choisissent d’intervenir. Entre les deux approches artistiques à première vue très différentes il y a sans doute un point commun indéniable marqué par le détournement des matériaux choisis: Brieuc détourne les images (de films, de vidéo, etc), pour les faire glitcher, les sérigraphier, peindre par-dessus, graver… le geste et la technique artistique «dénaturent» l’image d’origine. Gaspard s’amuse à supprimer les règles du jeu. Des dominos sont mis à disposition pour proposer des usages et règles à recréer avec l’objet.
 

DU 10 novembre au 14 décembre 2019
DESSINS EMPREINTES IMMERSIONS

A peine touché, titre de la première exposition personnelle d’Esther de Patoul à l’espace 001 montre son travail récent qui part de l’empreinte, processus développé par l’artiste au cours des dernières années, tout en donnant une place nouvelle et déterminante au processus d’immersion du papier dans la couleur. Si elle a laissé une part au hasard pour les empreintes de tissu sur papier dans son processus créatif, elle accentue cette volonté de laisser réagir, sans intervenir ou presque, le papier au contact des liquides, cire, teinture…qu’elle utilise.
 

Expo inaugurale

Du 21 septembre au 10 octobre 2019
JEAN BERNAUX
FILIPE COURBOIS
LAURE LERNOUX
ESTHER DE PATOUL